LES MOTS SE REGARDENT.

INITIATION À UN QUESTIONNEMENT CLINIQUE

SUR LE LANGAGE EN SCIENCES DE L'HOMME

 

Jean-Luc BRACKELAIRE, Attie DUVAL,

Jean GIOT, Christine LE GAC

et Laurence MEURANT

 

Presses Universitaires de Namur, 2006

Collection Transhumances



 

Présentation de l'ouvrage

Comment s'ouvrir à la complexité du langage ? Comment interroger réciproquement ses mots et ses maux, dans une perspective clinique ? Comment tenter de distinguer les multiples déterminations sous-jacentes à ce phénomène qui engage tout ce qui nous fait humains ? L'objectif de ce document audiovisuel et du livret qui l'accompagne est d'initier à une démarche d'observation et de questionnement cliniques sur le langage en sciences de l'homme. Le dispositif didactique proposé implique de la part des étudiants un travail progressif de repérage et de questionnements, à partir de séquences choisies de personnes atteintes diversement dans leurs capacités de parole et de langage. Composé en 8 modules, le film est progressif, conviant, pas à pas, son spectateur-auditeur-acteur à participer à l'élaboration de l'intrigue, à sa remise en cause, à ses développements. L'étudiant est mis et accompagné sur la piste de ce que peut être une construction clinique en sciences de l'homme. Livret et document s'adressent aux formateurs oeuvrant dans des domaines de la clinique ou s'intéressant d'une manière ou d'une autre au langage. Sont ainsi concernés aussi bien les psychologues, psychiatres, neurologues, médecins généralistes, que les linguistes ou les orthophonistes.
L'ensemble du travail ici présenté provient de la collaboration entre un linguiste (Jean Giot), un psychologue clinicien (Jean-Luc Brackelaire), professeurs à l'Université de Namur (Belgique), une linguiste clinicienne (Attie Duval), professeur en sciences du langage à l'Université de Haute-Bretagne (Rennes 2 – France), et une orthophoniste (Christine Le Gac) du Centre Hospitalier Universitaire de Rennes, membres du Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche sur le Langage (Lirl, Rennes 2). Au travail de réalisation du présent livret d'accompagnement s'est jointe Laurence Meurant, assistante en linguistique à l'Université de Namur.
Le film a été réalisé par Baudouin Lotin et l'équipe du SAVÉ de l'Université de Namur.




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Les auteurs

 
L'ensemble du travail ici présenté provient de la collaboration entre un linguiste (Jean Giot), un psychologue clinicien (Jean-Luc Brackelaire), professeurs à l'université de Namur, une linguiste clinicienne (Attie Duval) professeur en sciences du langage à l'Université de Haute-Bretagne (Rennes 2 - France), et une orthophoniste (Christine Le Gac) du Centre Hospitalier Universitaire de Rennes, membres du Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche sur le Langage (LIRL, Rennes 2). Au travail d'écriture du présent livret d'accompagnement s'est jointe Laurence Meurant, assistante en linguistique à l'Université de Namur. Le film a été réalisé par Beaudoin Lotin et l'équipe du SAVé de l'Université de Namur.


 

Sommaire

 

Introduction

Objectifs et principes de conception

Condition humaine pathique
Nosognosie
Construction

Présentation des analyses par module

 

Analyse des modules

Module 1 : Portraits

Module 2 : Je ne trouve pas les mots

Module 3 : Je transforme les mots

Module 4 : Je parle malgré tout

Module 5 : Je me débrouille

Module 6 : Je m'embrouille

Module 7 : Question de regards

Module 8 : Construire des hypothèses

 

Aphasies et linguistiques : un aperçu

 

Bibliographie



 



Critiques

Bulletin ""Le français à l'université"

L’ouvrage (document audiovisuel et livret) Les mots se regardent se lit, s’écoute et se voit. Sa grande spécificité tient à cet apport didactique tripartite, d’autant plus important que l’objectif affiché des auteurs est d’accompagner les formateurs qui s’intéressent au langage et qui oeuvrent dans les domaines de la pathologie. Le public visé est large : psychologues, psychiatres, psychanalystes, psychothérapeutes, neurologues, médecins généralistes, linguistes, orthophonistes. Et il semble en effet que tout intervenant en charge de questionner la complexité du langage, les maux qui l’affectent (manque du mot, un mot pour un autre chez des patients aphasiques par exemple) puisse trouver dans cet outil un allié convaincant. La méthodologie convoquée est fondée sur l’observation clinique : elle ne présente pas de techniques professionnelles à appliquer, mais une réflexion autour de la « cohérence pathologique ». Les auteurs (un linguiste, un psychologue clinicien, une linguiste clinicienne et une orthophoniste des Universités de Namur et de Rennes 2) nous proposent la rencontre de trois patients cérébrolésés qui acceptent par des épreuves de dénomination de présenter leurs troubles. Ils nous offrent ainsi la possibilité de participer aux questionnements, aux hypothèses relatives à la démarche du chercheur et du soignant incarnés à l’écran par Attie Duval et Christine Le Gac, respectivement linguiste clinicienne et orthophoniste. Fondé notamment sur la nosognosie (explicitation par le patient de ses troubles) et sur une succession de tests qui conduit la réflexion, le dispositif à la fonction constructiviste relève comme l’indique justement l’introduction de l’ouvrage, de l’expression saussurienne « le point de vue qui fait l’objet » (p.14). Huit modules au total présentent, décrivent, élaborent, avant de déboucher sur un aperçu théorique et synthétique de l’aphasiologie et des liens qu’elle tisse avec la (ou les) linguistique(s). Le lecteur/spectateur lit, écoute, voit, et participe à la réflexion proposée.


Marie-Ange DAT


 







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